Les joies de la famille
Terence
reprend Chloé chez la voisine en échafaudant des montages
financiers merci
m'dame Chaudard -
de ma propre mère morte en 84, tant, plus les intérêts – mit
den Zinsen, und den Zinsen der Zinsen - il
s'y perd en bordant sa fille - mère
qui meurt argent dans la demeure. Plus
tard au téléphone et Chloé sur l'épaule il demande
comment s'est déroulée la cérémonie ? -
Avant de refermer la caisse dit Magdalena j'ai coupé une mèche...
– ...qui d'autre est venu la voir ? allô ? Allô? - Pas toi.”
Le soir, Chloé couchée, Terence pose son plateau devant la télé,
vin, biscottes, les pieds devant lui sur la chaise il se balance.
Le
lendemain matin Magdalena demande au bout du fil si Terence, en
banlieue, s'ennuie. Non.
Je lis, je me
promène.
- Besoin de personne ? - De
toi - je plaisante. -
C'était ma mère, tout de même. Où es-tu ? - A
la Bonne Oseille.
Ta mère ne me quitte plus, là (sa main sur l'estomac) et là (sur
la tête) - Bois un coup dit le voisin de bar, cramoisi, ,les coudes
sur le zinc. Fais du vélo ! - Je hais les coups de pédales. -
Pourquoi qu' t'irais pas chez tes potes ? - ...Parce que tu
m'inviterais, toi ? ...je ne suis pas ton pote, j'ai tout ce qu'il
faut chez moi, bouquins, télé... - On ferme, l'Intello, tu rentres
chez toi maintenant. - Cinq minutes patron, pas pressé de revoir ma
morte… - Tu te casses tout de suite et chez toi tu fais tout ce que
tu veux mon neveu...” Terence : “Allô ? je te rappelle retour du
café. Magdalena : « ...Tu ne bois pas trop ?
-
Comment va Rachel ? et Viviane ? - Ma mère est morte, l'autre pas.
- Quand
je bois, tout va, mais la Morte a plus d'un tour dans son cercueil. »
Le
prof en congé, resté sur place, n'a pas pris ses distances. Il
passe toutes ses après-midi A
la Bonne Oseille
sans éviter ses élèves. J''ai
pris un congé, parfaitement, parce que je me suis fait traiter
d'enculé.
“C'est vrai m'sieur ? - Que je suis un enculé ? - Non m'sieu. -
Vot' femme m'sieu elle est gentille ; pourquoi on la voit jamais ? -
Fous la paix au prof, merde" - Terence répond que personne ne
le dérange, il offre une
pression et trois Coca ! - les
jeunes battent en retraite, sauf Joëlle Sègue, seize ans et demi,
la bouche à fourrer deux pipes Comment
va ton stage ?
- Toujours mieux qu'au lycée m'sieur.
-
Aimerais-tu me désirer ? - Vous seriez le premier à le savoir”.
Terence : Je
ne
sens
pas les femmes. Je ne les pressens pas - les
potaches pouffent en se poussant du coude, retranchés aux tables
voisines. « Si
tu dis ça c'est que tu me désires. Le
barman de 55 ans n'en perd pas une. Terence demande si Joëlle
appréciait ses cours, l'année dernière. -
Superchiants - m'sieur, on pourrait se vouvoyer s'il vous plaît ? -
J'aimais
vous voir sourire. -
Jamais remarqué. » Terence commande un demi pour
caler le rhum. Joëlle
refuse « J'habite chez mes parents - pas d'embrouille - merci”
- tout le bar suit le dialogue. - Vous
aimeriez venir au cinéma ? “Théorème”, “La Mort à Venise”
? - C'est
nul vos films.” Ils baissent la voix
Commentaires
Enregistrer un commentaire