Voyages et religion
Ceux
qui me disent que c'est pas le bout du monde Bordeaux-Clermont par
St-Germain je les emmerde parce qu'ils ne sortent pas de leur trou
franchement qu'est-ce que j'irais foutre à Sucre à Mexico à me
chier la tourista sur les grolles Rapatriement
Europe-Assistance vos
gueules. Avant j'avais l'avenir derrière, pension des vieux et
agagah
parce
qu'en ce temps-là y avait pas les progrès de la médecine la
longévité tout ça c'était 65 70 et la mort porte en face au fond
du couloir où qu'il est passé ce foutu couloir et j'encule tous les
magazines et les campagnes de presse et les papy-mamies qui se
traitent de jeune
homme en
se tapant sur l'épaule t'es
bien conservé pour ton âge. Moi
je me vois bien dans ma glace mon menton qui s'affaisse
vvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvv
Chapitre
un
LE
LIVRE DES GRANDES FETES RELIGIEUSES
HISTOIRE
D'UNE DOUBLE ETYMOLOGIE
Depuis
l'Antiquité, la plaie reste ouverte : le mot « religio »
(ancêtre de « religion » en langue française) vient-il
de « religare »,
« relier » ? ou
bien « relegere », « relire avec soin »,
“choisir” (“élection”) ? La controverse est d'importance :
en effet, dans le premier cas, la religion serait ce lien sacré qui
nous unit à la divinité d'une part, et entre nous, les humains,
d'autre part ; nul doute que les religieux de toute confession ne
préfèreraient cette interprétation, qui les parerait tous des plus
lénifiantes vertus civilisatrices. Les chrétiens invoquent
l'autorité de Lactance et de Tertullien, Pères de l'Eglise (il est
question aussi de Lucrèce (-98 / -55) dans son De
natura rerum -
or une relecture complète de cette œuvre ne m'a pas fourni la
moindre trace d'une telle assertion ; Lucrèce affichait d'ailleurs
un matérialisme notoire, et fut dit-on puni de son impiété par les
dieux eux-mêmes, qui le rendirent fou...et le firent mourir
jeune...)
Or, la seconde hypothèse, (“choisir soigneusement”), loin d'être
exclue, a pour elle l'autorité d'un Cicéron (De
natura deorum, II, 10) ; elle
signifierait alors « moyen de contenter les dieux »,
« ensemble de pratiques et de rites », et pourquoi pas
« moyens de nature magique visant à obtenir des faveurs du
monde divin ». Aulu-Gelle emploie le mot religens,
« qui
respecte scrupuleusement le culte des dieux », dont le
contraire est évidemment negligens,
« qui
les néglige ». Saint Augustin lui-même, tout évêque
d'Hippone qu'il fut, ne recule pas devant cette hypothèse. Mais si
dans l'ensemble les chrétiens ont préféré la première origine,
les païens ne rougirent pas d'avoir recours à la seconde. Et rien
jusqu'ici ne permet de départager les tenants de l'une ou de l'autre
étymologie. Nos ancêtres les Antiques ne possédaient pas la
moindre notion de la science étymologique actuellement en usage.
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